Deuxième Phase : Interpréter, foi et discernement vocationnel
La deuxième phase de l’assemblée synodale a permis un approfondissement de la partie II de l’Instrumentum Laboris : interpréter, foi et discernement vocationnel. Retour sur cette deuxième semaine d’échanges.
Cette deuxième phase a suivi le même schéma que la première avec d’abord une partie en assemblée plénière puis des échanges par groupes linguistiques en cercles mineurs (vous pouvez télécharger le rapport des cercles français en fin d’article).
L’objectif de cette deuxième étape était, à la lumière de la foi, d’éclairer les réalités qui ont été nommées dans la première phase et d’apporter des définitions et un cadre à la notion de vocation, de discernement, d’accompagnement, etc…
La deuxième étape est un retour sur ce qui a été reconnu en recourant à des critères d’interprétation et d’évaluation à partir d’un regard de foi. Les catégories de référence ne peuvent être que bibliques, anthropologiques et théologiques, exprimées par les mots-clés du Synode : jeunesse, vocation, discernement vocationnel et accompagnement spirituel.
Instrumentum Laboris, extrait du numéro 3 .
Grâce à tous les témoignages de jeunes, qui ont offert leur dynamisme et leur désir de vie avec le Christ, de participation à la mission, de co-construction de l’Eglise, cette partie du synode a été l’occasion de rappeler que la jeunesse était une bénédiction pour l’Eglise ! Et face à ce trésor, de raviver la vocation de l’Eglise pour cette jeunesse : être servante de sa joie et accompagner chaque jeune dans son itinéraire de vie, son chemin avec Dieu.
Une grande partie des interventions et des échanges a donc porté sur l’accompagnement, mission première de l’Eglise et demande croissante, notamment des jeunes : l’accompagnement personnel mais aussi l’accompagnement qui se fait au sein des familles, des communautés et des mouvements tout au long de la croissance de chacun.
Contrairement aux adultes, les jeunes manquent d’expérience: les adultes devraient être ceux qui, « par la pratique, ont la capacité à discerner ce qui est bon et ce qui est mauvais » (Hb 5, 14). Ils devraient donc briller surtout par la droiture de leur conscience, qui vient de l’exercice continuel de leur faculté à choisir le bien et rejeter le mal.
L’accompagnement des jeunes générations n’est donc pas un choix optionnel dans l’éducation et l’évangélisation des jeunes, mais un devoir pour l’Église et un droit pour chaque jeune.
Instrumentum Laboris, extrait du numéro 81
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La formation des accompagnateurs, prêtres ou laïcs, et le besoin de définir leur rôle et leur place a aussi fait l’objet de plusieurs propositions concrètes. Avec le rappel qu’il faut pouvoir garantir une maison sûre aux jeunes qui viennent frapper à la porte de l’Eglise. Lors de la réunion pré-synodale, les jeunes avaient eux mêmes détaillé avec précision le profil de l’accompagnateur :
Être un chrétien fidèle et engagé dans l’Église et le monde, qui cherche constamment la sainteté, quelqu’un en qui l’on peut avoir confiance, qui ne juge pas, qui écoute activement les besoins des jeunes et y répond avec bienveillance, quelqu’un qui aime profondément avec conscience, qui reconnaît ses limites et comprend les joies et les peines d’un chemin de vie spirituelle.
Instrumentum Laboris, extrait du numéro 131
Enfin les échanges sur la définition de la vocation, les pastorales vocationnelles et le discernement ont été riches. Il y a en effet beaucoup d’attentes pour repenser plus largement les définitions et les pratiques vocationnelles.
Parler de pastorale vocationnelle c’est affirmer que toute action pastorale de l’Église est tournée, par sa nature même, au discernement vocationnel. […] Le service vocationnel doit être vu comme l’âme de toute l’évangélisation et de toute la pastorale de l’Église
Pape François
(Message pour le Congrès « Pastorale vocationnelle et vie consacrée. Perspectives et espoirs », 25 novembre 2017)
Pour parler de la vocation universelle à la sainteté et des vocations particulières, pour trouver des outils et se laisser interpeller, notre site : dieumattend.fr
Cette 2ème semaine a été marquée par la canonisation de Paul VI, Mgr Romero mais aussi 5 autres figures de sainteté dont un jeune de 19 ans. Cet évènement a été une joie pour l’Eglise et un rappel de la vocation universelle à la sainteté, même pour les jeunes. (Pour lire l’article sur Paul VI et les synodes, c’est ici)
Mgr Gobilliard continue à nous partager son regard sur le synode, retrouvez des éléments de cette 2ème phase dans l’épisode 4 :