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On a un message pour toi !

par | Avr 19, 2019 | Blog

Message de Pâques réalisé par les Jeunes Cathos Lyon et le diocèse de Lyon. Retrouvez aussi dans cet article toutes les références de Christus Vivit utilisées dans la vidéo.

Les références à Christus Vivit dans la vidéo

Cette vidéo a entièrement été écrite à partir de citations de Christus Vivit. L’objectif c’est bien sûr de lire entièrement cette lettre car il y a beaucoup d’autres richesses que ce qui a dessiné ces premières étapes de conversion et chacun se laissera rejoindre par des choses différentes. Mais vous pouvez déjà retrouver ici les numéros auxquels le texte réfère, pour un avant goût ou un approfondissement :

“Il vit, le Christ, notre espérance et Il est la plus belle jeunesse de ce monde. Tout ce qu’Il touche devient jeune, devient nouveau, se remplit de vie. Les premières paroles que je voudrais adresser à chacun des jeunes chrétiens sont donc : Il vit et Il te veut vivant !”

Christus Vivit, n°1

1.Tu es concerné !

Le premier pas de ce chemin de conversion c’est de se sentir concerné, qui que nous soyons, quel que soit notre âge ou notre vie. 

Se sentir concerné pour pouvoir faire route ensemble, pour la jeunesse de l’Eglise. Parce qu’un synode ça concerne bien l’Eglise toute entière et le chemin n’est pas terminé…

À vous tous, jeunes chrétiens, j’écris avec affection cette exhortation apostolique, c’est-à-dire une lettre qui rappelle certaines convictions de foi et qui, en même temps, encourage à grandir en sainteté et dans l’engagement de sa propre vocation. Mais étant donné qu’il s’agit d’une balise sur un chemin synodal, je m’adresse en même temps à tout le peuple de Dieu, à ses pasteurs et à ses fidèles, car la réflexion sur les jeunes et pour les jeunes nous interpelle et nous stimule tous.

Christus Vivit, extrait du n°3

Je me suis laissé inspirer par la richesse des réflexions et des échanges du Synode de l’année passée. Je ne pourrai pas présenter ici toutes les contributions, que vous pourrez lire dans le Document final, mais j’ai essayé d’inclure dans la rédaction de cette lettre les propositions qui m’ont paru les plus significatives. Ainsi, ma parole sera chargée de mille voix de croyants du monde entier qui ont fait parvenir leurs opinions au Synode. Même les jeunes non croyants, qui ont voulu y prendre part par leurs réflexions, ont soulevé des questions qui ont suscité en moi de nouvelles interrogations.

Christus Vivit, n°4

Avant d’être un âge, être jeune est un état d’esprit. Il en résulte qu’une institution si ancienne que l’Église peut se renouveler et se rajeunir aux diverses étapes de sa très longue histoire. En réalité, dans les moments les plus tragiques, elle sent l’appel à retourner à l’essentiel du premier amour. En elle, il est toujours possible de rencontrer le Christ, « le compagnon et l’ami des jeunes ».

Demandons au Seigneur de délivrer l’Église des personnes qui veulent la faire vieillir, la scléroser dans le passé, la figer, l’immobiliser. Demandons-lui également de la délivrer d’une autre tentation : croire qu’elle est jeune parce qu’elle cède à tout ce que le monde lui offre ; croire qu’elle se renouvelle parce qu’elle cache son message et qu’elle imite les autres. Non ! Elle est jeune quand elle est elle-même, quand elle reçoit la force toujours nouvelle de la Parole de Dieu, de l’Eucharistie, de la présence du Christ et de la force de son Esprit chaque jour. Elle est jeune quand elle est capable de retourner inlassablement à sa source.

Christus Vivit, n°34-35

2. Notre espérance… c’est le Christ !

Deuxième pas, se rappeler que notre espérance n’est pas en des hommes ou dans des institutions, mais bien en Christ. Et qu’Il est vivant ! 

Sa vie aujourd’hui a des conséquences sur nos propres vies et Il est la seule sécurité valable sur le chemin. C’est avec l’Ami qui a triomphé qu’il faut cheminer. 

Mais il y a une troisième vérité qui est inséparable de la précédente : il vit ! Il faut le rappeler souvent, parce que nous courons le risque de prendre Jésus-Christ seulement comme un bon exemple du passé, comme un souvenir, comme quelqu’un qui nous a sauvés il y a deux mille ans.

Cela ne nous servirait à rien, cela nous laisserait identiques, cela ne nous libèrerait pas. Celui qui nous remplit de sa grâce, qui nous libère, qui nous transforme, qui nous guérit et nous console est quelqu’un qui vit. C’est le Christ ressuscité, plein de vitalité surnaturelle, revêtu d’infinie lumière. C’est pourquoi saint Paul disait : « Si le Christ n’est pas ressuscité, vaine est votre foi »

Christus Vivit, n°124

S’il vit, alors il pourra être présent dans ta vie, à chaque moment, pour la remplir de lumière. Il n’y aura ainsi plus jamais de solitude ni d’abandon. Même si tous s’en vont, lui sera là, comme il l’a promis : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28, 20). Il remplit tout de sa présence invisible, où que tu ailles, il t’attendra. Car il n’est pas seulement venu, mais il vient et continuera à venir chaque jour pour t’inviter à marcher vers un horizon toujours nouveau.

Contemple Jésus heureux, débordant de joie. Réjouis-toi avec ton Ami qui a triomphé. Ils ont tué le saint, le juste, l’innocent, mais il a vaincu. Le mal n’a pas le dernier mot. Dans ta vie, le mal non plus n’aura pas le dernier mot, parce que l’Ami qui t’aime veut triompher en toi. Ton sauveur vit.

Christus Vivit, n°125-126

S’il vit, c’est une garantie que le bien peut se faire un chemin dans notre vie, et que nos fatigues serviront à quelque chose. Nous pouvons cesser de nous plaindre, et regarder en avant parce que, avec lui, on le peut toujours. C’est la sécurité que nous avons. Jésus est l’éternel vivant. Accrochés à lui nous vivrons et traverserons toutes les formes de mort et de violence qui nous guettent en chemin.

Toute autre remède sera insuffisant et passager. Il servira peut-être à quelque chose un certain temps, mais de nouveau nous nous retrouverons sans défense, abandonnés, exposés aux intempéries. Avec Lui, en revanche, le coeur est ancré dans une assurance fondamentale, qui demeure au-delà de tout.

Christus Vivit, n°127-128

Bien que tu vives et fasses des expériences, tu ne parviendras pas à la pleine jeunesse, tu ne connaîtras pas la véritable plénitude d’être jeune, si tu ne rencontres pas chaque jour le grand ami, si tu ne vis pas dans l’amitié de Jésus.

Christus Vivit, n°150

(lire aussi les numéros suivants)

Ce que Jésus désire de chaque jeune, c’est avant tout son amitié. Il est essentiel de discerner et de découvrir cela. C’est le discernement fondamental. Dans le dialogue du Seigneur ressuscité avec son ami Simon-Pierre, la grande question était : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » (Jn 21, 16). C’est-à-dire : Me veux-tu comme ami ? La mission que Pierre reçoit de prendre soin de ses brebis et de ses agneaux sera toujours en lien avec cet amour gratuit, avec cet amour d’amitié.

Christus Vivit, n°250

(lire aussi les numéros suivants)

3. Il y a une issue possible !

Troisième pas : affirmer le message de Pâques, « à savoir qu’il y a une issue possible à toutes les situations difficiles ou douloureuses. »

Dans nos histoires comme dans celle de l’Eglise, reconnaître qu’il y aurait des raisons d’être fatigué, lassé, désespéré… mais que notre foi en la résurrection nous fixe vers Dieu qui fait revivre, qui profondément travaille aux changements et nous appelle à la vie.  

 

Je te rappelle la bonne nouvelle que le matin de la Résurrection nous a offert : à savoir qu’il y a une issue à toutes les situations difficiles ou douloureuses que nous avons mentionnées. 

Christus Vivit, n°104

C’est la caractéristique du cœur jeune d’être disponible au changement, d’être capable de se relever et de se laisser instruire par la vie.

Christus Vivit, extrait du n°12

Au milieu de ce drame qui, à juste titre, nous blesse l’âme, « le Seigneur Jésus, qui n’abandonne jamais son Église, lui offre la force et les instruments pour un nouveau chemin ». Ainsi, ce moment difficile, « avec l’aide précieuse des jeunes, peut véritablement être l’occasion d’une réforme de portée historique » pour déboucher sur une nouvelle Pentecôte et inaugurer une étape de purification et de changement qui confère à l’Église une nouvelle jeunesse. Mais les jeunes pourront aider beaucoup plus s’ils se sentent de tout coeur membres du « saint et patient peuple fidèle de Dieu, soutenu et vivifié par l’Esprit Saint », car « ce sera précisément ce saint peuple de Dieu qui nous libérera du fléau du cléricalisme, terrain fertile de toutes ces abominations ».

Christus Vivit, n°102

4. On ne coupe pas les racines !

Quatrième pas : pas de jeunisme ! 

Si les jeunes peuvent aider l’Eglise à retourner à son premier amour et la secouer par leur enthousiasme pour ouvrir de nouveaux chemins, il n’est pas question de faire sans les générations précédentes qui par leurs expériences aident au discernement et à l’ancrage nécessaire pour la durée. 

J’ai parfois vu de jeunes arbres, beaux, cherchant toujours davantage à élever leurs branches vers le ciel, et qui ressemblaient à un chant d’espérance. Plus tard, après une tempête, je les ai vus tombés, sans vie. C’est parce qu’ils n’avaient pas beaucoup de racines ; ils avaient déployé leurs branches sans bien s’enraciner dans la terre et ils ont cédé aux assauts de la nature. C’est pourquoi je souffre de voir que certains proposent aux jeunes de construire un avenir sans racines, comme si le monde commençait maintenant. Car « il est impossible que quelqu’un grandisse s’il n’a pas de racines fortes qui aident à être bien debout et enraciné dans la terre. Il est facile de se disperser, quand on n’a pas où s’attacher, où se fixer ».

Comprendre cela permet de distinguer la joie de la jeunesse d’un faux culte à la jeunesse que quelques-uns utilisent pour séduire les jeunes et les utiliser à leurs fins.

Christus Vivit, n°179-180

Dans la prophétie de Joël nous trouvons l’annonce qui nous permet de comprendre cela d’une manière très belle. Il dit : « Je répandrai de mon Esprit sur toute chair. Alors vos fils et vos filles prophétiseront, vos jeunes gens auront des visions et vos vieillards des songes » (Jl 3, 1 ; cf. Ac 2, 17). Si les jeunes et les anciens s’ouvrent à l’Esprit Saint, ils forment une association merveilleuse. Les anciens rêvent et les jeunes ont des visions. Comment se complètent ces deux choses ?

Les anciens ont des rêves faits de souvenirs, de beaucoup de choses vécues, avec l’empreinte de l’expérience des années. Si les jeunes s’enracinent dans ces rêves des anciens, ils arrivent à voir l’avenir, ils peuvent avoir des visions qui leur ouvrent l’horizon et leur montrent de nouveaux chemins. Mais si les anciens ne rêvent pas, les jeunes ne peuvent plus voir clairement l’horizon.

Christus Vivit, n°192-193

5. Sois toi-même !

Cinquième pas : entendre que le plus important c’est de répondre à l’appel à la sainteté personnelle, ce à quoi personne d’autre ne pourra répondre, pour faire grandir et offrir ce que Dieu a mis en chacun de manière unique. 

C’est ce dont l’Eglise et le monde ont le plus besoin : les saints du IIIème millénaire ! 

Il arrive que “tous les hommes naissent comme des originaux, mais beaucoup meurent comme des photocopies”. Ne permets pas que cela t’arrive !

Ne permets pas qu’ils te volent l’espérance et la joie, qu’ils te rendent toxicodépendant pour t’utiliser comme esclave de leurs intérêts. Ose être davantage, car ta personne est plus importante que quoi que ce soit. Il ne te sert à rien d’avoir ou de paraître. Tu peux arriver à être ce que Dieu, ton Créateur, sait que tu es, si tu reconnais que tu es appelé à beaucoup. Invoque l’Esprit Saint et marche avec confiance vers le grand but : la sainteté. Ainsi, tu ne seras pas une photocopie. Tu seras pleinement toi-même.

Christus Vivit, n°106-107

Mais je te rappelle que tu ne seras pas saint ni accompli, en copiant les autres. Imiter les saints ne signifie pas copier leur manière d’être et de vivre la sainteté : « Il y a des témoins qui sont utiles pour nous encourager et pour nous motiver, mais non pour que nous les copiions, car cela pourrait même nous éloigner de la route unique et spécifique que le Seigneur veut pour nous ».Tu dois découvrir qui tu es et développer ta ma- nière propre d’être saint, au-delà de ce que disent et pensent les autres. Arriver à être saint, c’est arriver à être plus pleinement toi-même, à être ce que Dieu a voulu rêver et créer, pas une photoco- pie. Ta vie doit être un aiguillon prophétique qui stimule les autres, qui laisse une marque dans ce monde, cette marque unique que toi seul pourras laisser. En revanche, si tu copies, tu priveras cette terre, et aussi le ciel, de ce que personne d’autre que toi ne pourra offrir. Je me rappelle que saint Jean de la Croix, dans son Cantique Spirituel, écrit que chacun doit tirer profit de ses conseils spirituels « à sa façon », car le même Dieu a voulu manifester sa grâce « d’une manière aux uns, et aux autres d’une autre ».

Christus Vivit, n°162